Bienvenue dans l'Association pour l'Etude de la Résistance Intérieure des Alsaciens |
MM Park France 2 Rue Gutenberg, 67610 La Wantzenau
Vous trouverez le plan pour vous y rendre ici
Coordonnées GPS : 48.66587630016529, 7.809052019052189
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A la maison de la presse de Pfaffenhoffen |
Bertrand Merle auteur de l'Aéria a proposé samedi 14 décembre une séance de signatures à la maison de la presse de Pfaffenhoffen.
Les 50 mots pour comprendre la résistance alsacienne et Haguenau : Portraits et parcours de ses 24 médaillés de la résistance y ont trouvé leur public.
L'auteur a profité de rencontres avec les lecteurs pour leur suggérer des pistes afin de retrouver le parcours de telle ou telle personne notamment via le site du service historique de la Défense, Mémoire des Hommes.
Bertrand Merle présentant les deux livres. |
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Auteur : Goerg-Lieby Marie |
Salon du Livre Résistant 2024 |
Samedi 7 décembre à Paris au Salon du Livre Résistant organisé par les Amis de la Fondation de la Resistance, Jacques Stoll a présenté le livre Les 42 sur les officiers de réserve alsaciens déportés au camp de Neuengamme pour avoir refusé d'intégrer les rangs des SS.
Alain Hirschler a fait de même avec son deuxième livre La famille Hirschler avant pendant et après la Shoah.
Les deux auteurs, membres de l'AERIA, ont trouvé des acheteurs intéressés par leurs livres-témoignages qui ainsi atteignent un lectorat élargi.
Jacques Stoll et René Hirschler |
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Auteur : Goerg-Lieby Marie |
Place Maryan-Nowak à Dambach-la-Ville |
Le 27 novembre, la municipalité de Dambach-la-Ville a rendu hommage à Maryan Nowak, venu à 2 ans de Lodz (Pologne) avec ses parents et mort à 20 ans des suites de maltraitances et de la tuberculose contractée dans les camps où il avait été déporté de par son opposition farouche au nazisme.
Une jolie place à l'ombre de la porte de Blienschwiller où en été chacun peut pique-niquer ou se mettre à l'ombre porte désormais le nom de ce résistant qui refusa d'intégrer les formations nazies pour la jeunesse, payant son radicalisme d'une exclusion du lycée puis de la déportation en Allemagne.
Des neveux de Maryan qui repose auprès de ses parents au cimetière de Dambach-la-Ville étaient venus de Bordeaux et Paris. Accompagnés d'élèves, le proviseur du lycée Koerbelé ainsi que la principale du même collège à Sélestat, un établissement scolaire que le brillant élève qu'était Maryan fréquenta, avaient aussi répondu présent.
L'AERIA avec Marie Goerg-Lieby a participé à cette émouvante cérémonie de même que les Amis du Mémorial d'Alsace Moselle représentés par le président Jean-Marie Esch.
Philippe Schuhler adjoint au maire de Dambach la Ville et des membres de la famille de Maryan Nowak autour de la plaque commémorative. |
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Photographe : Photos Aéria - MGL et JS |
L'Aéria au festival du livre de Colmar |
Des auteurs de l'Aéria étaient présents samedi 23 et dimanche 24 novembre au 35e festival du livre de Colmar.
Les dernières productions historiques de nos membres ont été présentées au public : - Avant, pendant, la famille Hirschler après la Shoah (Alain Hirschler) ;
- Les 42 officiers de réserve qui ont dit non (Jacques Stoll, Xavier Gillig, Mathieu Stoll) ;
- Portraits et parcours des 24 médaillés de la Résistance nés à Haguenau (Bertrand Merle) ;
- Les articles Jeanne Helbling et sœur Marie-Gilberte dans l'Almanach Sainte-Odile (Bertrand Merle).
Ainsi que désormais les classiques et plus anciens : - Et les femmes se sont levées (Marie José Masconi) ;
- Les 50 mots pour comprendre la Résistance alsacienne (Bertrand Merle).
Comme de coutume, c'est le comité d'histoire régionale sur un des deux stands du Grand Est qui a accueilli l'Aéria.
Ce fut l'occasion de nombreux échanges avec le public, mais aussi de réaliser des ventes sans oublier les traditionnelles séances de dédicaces.
Alain Hirschler et Jacques Stoll ont participé dimanche au café de l'histoire proposé par la Fédération des sociétés d'histoire et d'archéologie d'Alsace.
Marie-Goerg Lieby présidente de l'Aéria et Jean-Louis Biershon, membre du comité directeur de l'Aéria étaient également présents.
Les auteurs de l'Aéria : Jacques Stoll, Bertrand Merle, Alain Hirschler (de g à d) : l'occasion de rencontrer le public.
Michel Weckel, auteur de deux ouvrages sur les relations entre protestantisme et nazisme en Alsace en visite sur le stand de l'Aéria.
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Les 24 médaillés de la Résistance nés à Haguenau |
Lancement jeudi 21 novembre dernier à Haguenau du livre Portraits
et parcours des 24 médaillés de la Résistance nés à Haguenau.
Cette
étude proposée par Bertrand Merle (Aéria), éditée par la SHAH (Société
d'histoire et d'archéologie de Haguenau) est le tome 42 des
Etudes haguenoviennes. C'est la belle salle de la coupole du musée
historique qui a servi de cadre à ce lancement.
Cet ouvrage
retrace l'implication de ces quatre femmes et Caroline Muller et vingt
hommes acteurs des multiples facettes de la résistance alsacienne: les
filières d'évasion, l'aide à l'évasion au sein des familles, le
renseignement, la résistance étudiante à Clermont, les maquis en France
occupée. Huit d'entre eux sont morts au combat, exécutés ou encore
décédés en déportation. Ils sont issus de tous les milieux sociaux. La plupart d'entre eux ne se connaissaient pas.
Portraits et parcours des 24 médaillés de la Résistance nés à Haguenau. 153 pages. 20 euros. Dans les librairies de Haguenau. Commandes via le site de la SHAH :
Richard Weibel, président de la SHAH. (Photo Aéria - EW)
Bertrand Merle de l'AERIA. (Photo Aéria - EW)
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Auteur : Kleinmann Damien |
Commémoration de la Libération de Strasbourg le 23 novembre 1944 |
Hommage à Alfred Zimmer, Robert Fleig et Jean-Baptiste Houchet
Vendredi 22 novembre a eu lieu la commémoration de la Libération de Strasbourg le 23 novembre 1944. Les participants se sont retrouvés devant le Cherbourg, le char d'Alfred Zimmer et devant les stèles de Robert Fleig et Jean-Baptiste Houchet.
Ce fut une belle et digne cérémonie conduite par Anne HEINTZ, présidente du Souvenir Français de Strasbourg. Vingt cinq personnes, dont Fabienne Keller, Nicolas Matt (élu canton) et Thierry Michels (député 2017-2022). La Ville de Strasbourg n'était pas représentée, cette manifestation étant à la seule initiative d'Anne Heintz. En présence de la sœur du maréchal des logis Zimmer , mort pour la France à 22 ans du haut de son char, à quelques km de sa Wantzenau natale.
Dépôt de gerbe au pied du char d'Alfred Zimmer
Plaque de Robert Fleigt FFIA qui a renseigné et guidé la colonne du lieutenant-colonel Rouvillois du 12e RC et lui permet de surprendre les défenses allemandes et d'entrer dans la ville.
Stèle en l'honneur de l'aumonier de la 2eDB Jean-Baptiste Houchet mort en portant secours à un blessé.
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L'Aéria au 1er Salon du livre militaire de Strasbourg |
Le 1er Salon du livre militaire de Strasbourg, proposé par le Cercle Mess de Strasbourg et la librairie Kléber a connu un franc succès samedi 16 novembre.
Les auteurs de l'Aéria ont été particulièrement prolixes ces derniers mois et ont présenté au public venu nombreux au Mess leurs dernières productions comme les 42 officiers de réserve qui ont dit non ou Avant, pendant, la famille Hirschler, après la shoah mais aussi de plus anciennes, Et les femmes se sont levées ou l'ouvrage collectif des 50 Mots pour comprendre la résistance alsacienne (1939-1945).
Marie Goerg-Lieby, Bertrand Merle, Jean-Max Morillon, Jacques Stoll, Alain Hirschler et Marie-José Masconi (de g à d): des auteurs au service de la Résistance alsacienne. (Photo Aéria-L)
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Auteur : Le Normand François |
La vallée de la Bruche et la Libération des Vosges et de l’Alsace |
Samedi 09 Novembre 2024 à 15h00 à la salle des Fêtes de Plaine, devant un public très intéressé, François Le Normand a relaté la place que prit la vallée de la Bruche dans la résistance en Alsace occupée et annexée de fait. Il a insisté notamment, avant la Libération, sur les relations avec les maquis vosgiens très proches (filières de passeurs, filières de renseignements, réunions de Grendelbruch, ...), sur la libération même de la vallée de la Bruche qui fut brève (3 jours) en novembre 1944, mais qui fut suivie de la formation d’un groupe FFIA significatif qui joua un rôle important dans la défense de Strasbourg à la suite de la contre-offensive allemande Nordwind. Il a présenté l’activité des FFIA village par village en se basant entre autres sur les archives de son chef d’alors, le capitaine René Stouvenel.
François Le Normand présentant à un public attentif la Résistance de la vallée de la Bruche.
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Auteur : Goerg-Lieby Marie |
Lettre d'information - novembre 2024 |
Chères amies, chers amis de l’AERIA,
Après Russ en 2023, l'exposition présentant la Résistance des Alsaciens a fait étape à nouveau dans la vallée de la Bruche, à Plaine, commune marquée par l'histoire. En effet le 14 août 1914 marque la prise du premier drapeau à l'ennemi par le 1er bataillon de chasseurs lors de la bataille de Saint Blaise la Roche-Diespach-Plaine. Une aubaine pour le commandant Tabouis qui, il y a plus d'un siècle, avait déjà compris l'utilité des médias. La presse et l'imagerie populaire à travers des milliers de cartes postales créèrent de la ferveur autour du drapeau bavarois emmené par auto militaire et exhibé à Paris aux Invalides et au Ministère de la Guerre. A-t-on parlé à Paris de l'exposition de l'AERIA, la 65e de son histoire depuis 2016, autant qu'on a mis en avant la prise du drapeau bavarois de 1914 ? Bien sûr que non !
En tout cas nous garderons un bon souvenir de l'inauguration par Madame la Maire Patricia Simoni, suivie d'une visite guidée par Jean-Marie Esch.
Bertrand Merle dans sa conférence sur le livre « 50 mots pour comprendre la Résistance des Alsaciens » a évoqué les destins de résistants de Plaine. Par exemple, Armand Charpentier, déporté comme réfractaire à l'incorporation de force et mort en camp en Allemagne à 20 ans ou encore Marcel Rochel, arrêté à Rothau pour motif politique, interné au camp de Schirmeck et décédé à 18 ans.
L'exposé de François Le Normand était tout à fait d'actualité en cette année du 80eme anniversaire de la Libération. Séquence avant, pendant et après la libération de la vallée de la Bruche du 23 au 26 novembre 1944 avec ses libérateurs américains découvrant les deux camps nazis, ses résistants comme René Stouvenel et ses FFI. Vivement que ce travail inédit qui a passionné le public puisse être présenté lors d'une future exposition dans la vallée !
Mi-novembre, notre exposition filera dans le hall de la mairie d'Illkirch-Graffenstaden pour la seconde fois. Ce sera grâce à Armand Erb, fils d'un des jeunes résistants du réseau local Feuille de Lierre mis en valeur par Grégoire Carle dans le superbe album graphique « Le lierre et l'araignée ».
L'exposition sera ensuite à Sélestat et au premier trimestre 2025 à Cernay, Wattwiller et Soultz.
Multiplication aussi des Salons du Livre où plusieurs auteurs membres de l'AERIA seront présents cet automne à Strasbourg, Colmar et Paris. Suivez l'info sur notre page Facebook et notre site Internet dont s'occupent Eric Le Normand et Jean- Max Morillon !
Signalons déjà au printemps notre Assemblée Générale fixée au samedi 15 mars 2025 à Dambach la Ville. Oui, nous ferons pareil que l'année dernière car tout était impeccable. J'ai bon espoir que le projet d'une exposition résumée (15 panneaux au lieu de 31) soit devenu une réalité à cette date printanière !
Dans ce monde de plus en plus hostile à la paix, restons fidèles aux idéaux des résistants au nazisme.
Salutations amicales de Marie Goerg Lieby et du comité de l'AERIA : François Le Normand, Jean-Louis Biersohn, Marie Claire Allorent, Jean-Max Morillon, Jean- Marie Esch, Mireille Hincker, Bertrand Merle, Damien Kleinmann, Marie-José Masconi, avec Eric Le Normand.
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Conférence de Geoffrey Koenig |
Les incorporés de force dans la campagne d'Alsace: 1944-1945
L'historien Geoffrey Koenig, invité par la SHAH (Société d'histoire et d'archéologie de Haguenau) a proposé dimanche 10 novembre 2024 à l'établissement scolaire du SEM de Walbourg une conférence intitulée " Les incorporés de force dans la campagne d'Alsace 1944-1945 ".
Eh oui, il y avait des militaires Alsaciens qui ont combattu en Alsace dans l'armée allemande pendant l'hiver 1944-1945. Ironie de l'histoire, ces jeunes hommes, incorporés de force souvent après un long périple en Europe se sont retrouvés souvent à quelques kilomètres de chez eux, dans le Sundgau, autour de Mulhouse, dans la poche de Colmar notamment sous le mauvais uniforme.
Après avoir décrit l'organisation militaire allemande avec l'armée de formation puis celle de combat, Geoffrey Koenig, à partir d'archives allemandes, a montré que ces Alsaciens étaient considérés comme peu sûrs par la hiérarchie. Le taux de " désertion " (l'Aéria préfère utiliser le mot " évasion ") de ces soldats contraints est aussi nettement supérieur à leurs collègues allemands.
Il a par ailleurs effectué un comptage rigoureux qui n'est pas achevé de ces incorporés de force morts sur leur sol natal. Un site en ligne dédié pourrait d'ailleurs être envisagé. Après cette partie théorique, l'historien a présenté quelques parcours individuels de ces hommes dont l'histoire est méconnue.
Geoffrey Koenig a mis en lumière l'histoire méconnue d'incorporés de force obligés de combattre sur leur sol natal alsacien. (Photo Aéria - BM)
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Les " 50 mots " à Plaine: 10 questions...
Dans le cadre de l'exposition de l'Aéria à Plaine, deux conférences ont été programmées. La première a permis à Bertrand Merle coordinateur des " 50 mots pour comprendre la résistance alsacienne " de présenter cet ouvrage collectif né en novembre 2022 auquel 13 auteurs ont participé. La présentation a été faite de manière très interactive avec le public après la présentation de l'Alsace annexée de fait.
C'est la salle qui a choisi dix thèmes sur les 50 proposés dont " l'humour " ce qui a permis de préciser que les parents de Pierre Dac, une voix française de la BBC, étaient originaires de Niederbronn. Et de traiter aussi l'incorporation de force les groupes mobiles d'Alsace (GMA), les scouts, la Umschulung...
Une présentation originale des " 50 mots " après un choix des sujets par la salle. (Photo Aéria - NV) |
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Photographe : AERIA - JPR |
La filière d'évasion franco-allemande à Reichshoffen |
La filière d'évasion franco-allemande à Reichshoffen: un grand succès
La SHARE (Société d'histoire et d'archéologie de Reichshoffen et environs) avait convié Bertrand Merle le 10 octobre dernier à évoquer la filière d'évasion franco-allemande organisée par quatre instituteurs en travail forcé à Mannheim (Umschulung).
Ces deux hommes et ces deux femmes avaient, pendant deux ans, de janvier 1941 à janvier 1943 organisé vers Reichshoffen le transfert de prisonniers de guerre français. La filière a fonctionné avec la complicité de la famille allemande de Julius La Fontaine haut-fonctionnaire dans... la police du Gau Oberrhein.
Ce groupe a été arrêté en février 1943 puis jugé à Berlin. Marie-Antoinette Merk, l'une des institutrices, a été condamnée à mort mais pas exécutée. La filière est tombée après l'infiltration d'un traître français, agent de la Gestapo, exécuté après jugement à Nancy en 1947.
Près de 120 personnes avaient pris place salle des Cuirassiers malgré la concurrence à la télé avec le match de football Israël-France.
Un focus sur la filière d'évasion de Reichshoffen, relais dans le parcours Mannheim - France. (Photo Aéria - JPR)
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Auteur : Goerg-Lieby Marie |
Photographe : Jean-Louis Biersohn |
L'exposition est à Plaine |
Et de 65 dimanche 3 novembre !
C'est dans la salle polyvalente de Plaine que l'exposition de l'AERIA a fait étape pour la 65e fois depuis 2016.
Inauguration en présence de nombreux élus dont Patricia Simoni, maire de cette commune en terrasse au dessus de la vallée de la Bruche.
Le public est venu ensuite en nombre écouter Bertrand Merle présenter le livre " 50 mots pour comprendre la Résistance alsacienne ".
Expo ouverte tous les jours de 14h à 17h. Samedi 9 novembre 15h, conférence inédite de François Le Normand sur la libération de la vallée de la Bruche et le rôle central des FFI et des résistants dont René Stouvenel.
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Auteur : ALLORENT M Claire |
Janine LEVY-OLFF et Raymond OLFF |
Janine LEVY-OLFF (Mai 1920-Novembre
2023)
et Raymond OLFF (Janvier 1922-Octobre
2024)
Juifs alsaciens et résistants.
En 1994,
Raymond OLFF termine la rédaction de ses « Souvenirs ». Pour rendre
hommage au couple d’exception qu’il a formé avec Janine, pendant plus de 76
ans, nous vous en proposons quelques extraits, choisis dans la période
1936-1945.
Il raconte son
enfance à Réguisheim dans une famille unie et ouverte à une large parentèle -
dont Roland NETTER, cousin
strasbourgeois de sa cousine, devenu son meilleur ami puis son beau-frère. Janine
vit alors à Strasbourg où elle a fait ses études secondaires au lycée des
Pontonniers.
Il décrit le début de son activité politique en 1936.
« J’avais 14 ans… je
venais de passer les vacances à Belfort, chez les cousins Picard de ma mère…
Roger Picard était une personnalité locale bien connue…Il était membre du parti
socialiste SFIO… on était alors dans le bouillonnement du Font Populaire et,
dès mon retour à Regsa, je pris l’initiative de créer une section locale des
Jeunesses Socialistes…au cours de l’été se créa au village, qui était très
marqué à gauche, un comité local du Front Populaire…Malgré mon jeune âge…je fus
élu secrétaire du comité.
La période du Front Populaire fut pour moi une période de grande activité
politique.
L’année 1936 fut aussi pour moi l’année où…je quittais le collège de
Barr pour entrer en classe de troisième du Lycée Bartholdi de Colmar. » p 24-25
« Tous les matins, je prenais le petit tortillard qui s’arrêtait
dans tous les villages…dans le train je retrouvais quelques amis. Notre groupe
comprenait René BIRR, secrétaire des Jeunesses Communistes, qui devait être
exécuté à la hache par les nazis, et Henri KOPF... qui était ouvrier
typographe. A nous trois, nous symbolisions l’unité du Front Populaire puisque
René était communiste, Henri radical et moi socialiste. » p 26
Après une description détaillée
de ses activités, mais aussi des amitiés qu’il noue pendant cette période, Raymond en arrive à l’exode de sa famille puis à son entrée en
résistance.
« On était maintenant en 1939. Pour moi, c’était l’année du bac…je
ne travaillais pas plus que d’habitude, mais j’y pensais. En fait, je m’investissais
plus que jamais sur le plan politique… le matin du 24 août (j’appris) la
nouvelle surprenante de la conclusion du pacte germano soviétique. Ce fut
l’explosion d’une bombe. Ce fut aussi le prélude de la guerre ! » p 35
« le 14 juin 1940, la fuite
devant l’armée nazie s’imposa…Nous fûmes stoppés à Maiche (Doubs)…et nous
installâmes dans notre statut de réfugiés…» p 42-43
Ayant réussi le bac de philo à l’automne 40,
Raymond s’inscrit à la Faculté de droit de Besançon. Suite au durcissement de
la politique anti juive, Roland NETTER et lui mettent au point un plan pour rejoindre, avec 16 personnes de leurs
familles, la zone libre via la Suisse. Après bien des péripéties précisées par
Raymond, le groupe arrive au complet fin mars 1942 à Montfaucon du Velay en
Haute Loire et y survit avec l’aide d’un fonctionnaire de la Préfecture du Puy
qui leur fournit lits, couvertures et plus tard fausses cartes d’identité.
Raymond
devient alors membre des
Jeunesses Communistes clandestines et après l’invasion de la zone sud par
les nazis en novembre 1942, « combattant
de ville, membre des Franc Tireurs et
Partisans … je participais à la distribution des tracts et de journaux
clandestins, je collais des affiches et fabriquais de fausses cartes
d’identité ; je collectais de l’argent…» p 55-56
« Roland s’était fait embaucher à la « Manu » à St
Etienne, où il participait de manière très active à la résistance. Il
participait au sabotage de la production et des installations de cette usine
d’armements. » p 59
Raymond relate sa rencontre avec
Janine le 30 avril 1944, alors que, réfugiée avec ses parents près de
Montfaucon, elle cherche de l’aide suite à une descente de miliciens
dépouillant sa famille de tous leurs biens. Cinq semaines plus tard, les Alliés
débarquent en Normandie.
« le jour même du 6 juin 1944, je rejoignis le maquis. Les FTP et
l’Armée Secrète (A S) constituaient l’armature militaire de la Résistance…en
raison de mon appartenance aux Jeunesses Communistes, je fus immédiatement nommé
Commissaire aux Effectifs de détachement, puis de compagnie, puis de bataillon
et en aout de la région Ardèche… le 6 juin, comme moi, Janine rejoignit le
maquis…elle fut envoyée à Saint-Agrève, où elle fit d’abord de l’A S » p 60-62
Raymond détaille ensuite la vie au maquis : nombreux raids
dont des réquisitions opérées contre remise de récépissés promis au remboursement
après la victoire, accrochages avec des petits détachements ennemis et autres
incidents dont son arrestation par deux miliciens à St Etienne où il venait
s’informer des armes stockées à la Manufacture : il est interrogé puis
libéré par le chef de la milice qu’il convainc de son « innocence ».
« Janine et moi nous nous voyions souvent et je tentais de la
convertir au marxisme. Mes efforts furent non seulement couronnés de succès mais débordèrent bientôt
le champ politique. Dès lors nous ne nous quittâmes plus… » p 67
« En août, j’appris que Roland avait été arrêté par la Gestapo et
condamné à mort…quelle ne fut pas notre joie…quand il réapparut, échappant de
justesse à son sort grâce à la libération de Saint-Etienne.
Fin septembre la compagnie 7106 fut mutée à Saint Félicien, où on me
demanda de créer avec MARC-OLIVIER (de son vrai nom Max GEBUHRER), le docteur RAMANI et Janine un hôpital
pour l’ensemble de la région … bien adaptée à son travail…elle résida à St
Félicien jusqu’à la mi-octobre date du transfert de son hôpital à Privas,
libéré par le maquis» p 69
« Le 13 novembre 1944, je
fus muté au 1er Régiment du Rhône, à la caserne de la Part Dieu à Lyon…l’épopée du maquis prenait fin. Je devais m’habituer à la vie militaire
classique…je fréquentais aussi des militants politiques lyonnais et
alsaciens. Un comité de Libération
de l’Alsace fut créé. Son président, le Professeur TERROINE, me chargea de
rassembler les militaires originaires d’Alsace afin de rejoindre les formations
qui se battaient pour libérer notre province… le 21 décembre, je donnais le
signal de départ à mes compagnons…le voyage dura 5 jours et 5 nuits…A Nancy
notre groupe fut incorporé au Bataillon de Marche 2/10 « Alsace » commandé par le chef d’Escadrons DERRINGER.
Le bataillon se mit en route pour rejoindre la 1ére armée du général
DELATTRE de TASSIGNY qui se battait le long du Rhin.
En arrivant Place de la Gare à Strasbourg, nous fûmes accueillis par
des vivats et portés en triomphe. Nous apprîmes alors, que, sous la poussée
allemande, le général EISENHOWER, commandant suprême des forces alliées, avait
donné l’ordre de repli. On sut par la suite que, grâce à l’intervention de De
Gaulle auprès de Churchill, l’Alsace ne fut pas évacuée » p 72-75
A sa demande, Raymond retrouve la vie civile le 17 mars 1945 puis
travaille à la Direction Régionale du Ravitaillement et reprend son activité
politique comme membre du Bureau Fédéral du PC et conseiller municipal
d’opposition à Colmar. D’autres aventures, familiales et professionnelles,
commencent alors pour Janine et Raymond avec leur mariage en mars 1947 et se
poursuivent avec bonheur jusqu’à leur 103 et 102 ans respectifs.
A leur belle descendance, mais
aussi à nous tous, ils laissent une magistrale leçon d’amour et d’amitié, comme
de courage et de fidélité dans l’engagement.
Strasbourg Octobre 2024. Extraits choisis par M Claire ALLORENT
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L’Almanach Sainte-Odile vient de paraître |
L’Almanach Sainte-Odile 2025 vient de paraître. Le thème principal de cette édition est le cinéma en Alsace. La résistance régionale au nazisme figure également en bonne place.
Dans ce cadre, Bertrand Merle (Aéria) a proposé deux articlces : - « Sœur Marie-Gilberte sauve Paul Winter le chef des FFI du Haut-Rhin ». Cette religieuse du Très Saint-Sauveur a été décorée de la médaille de la Résistance pour cette action tout comme l’est sa congrégation pour l’ensemble de son activité et notamment à Saales (Voir l’Almanach 2021).
- Une étude consacrée à la Thannoise Jeanne Helbling, actrice renommée et résistante comme l’atteste un document inédit du musée des Amis de Thann signé André Dewavrin, colonel Passy dans la résistance.
Marie-Noèl Diener Hatt également membre de l’Aéria a proposé un texte intitulé « Les aumôniers de la brigade Alsace-Lorraine ».
Concernant la résistance, deux autres textes évoquent « Marcel Weinum, un héros alsacien » (Gérard Pfister), « Adélaïde Hautval un exemple de courage et de résistance » (Alice Faverot).
Almanach Sainte-Odile 2025. 164 pages. 11 euros.
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Auteur : Goerg-Lieby Marie |
Allée Hélène Wucher à Obernai
L'AERIA, par la présence à Obernai de Jean-Louis Biersohn, Marie Goerg-Lieby et Marie José Masconi a pris part à l'inauguration par la municipalité, samedi 28 septembre de « l'allée Hélène Wucher » honorant une grande dame de la résistance alsacienne.
A 16 ans, Hélène surnommée Nénette, fille du couple Ernest Kuntz garde forestier du Willerhof, et Marie , guide spontanément jusqu'à la nouvelle frontière (tracée au sommet du massif vosgien par les nazis en 1940 entre l'Alsace annexée de fait au IIIe Reich et la France) des dizaines de compatriotes Tous candidats à l'évasion : prisonniers de guerre français, requis au STO ou Alsaciens qui à partir de 1942 veulent échapper à l'incorporation de force dans les rangs allemands. Malgré les risques et même la venue de Feldgendarme dans la maison forestière, la courageuse adolescente, continue avec l'aide de sa mère, de l'abbé Hirlemann du mont Sainte-Odile et d'autres Obernois qui donnent quelques victuailles, à héberger, nourrir et accompagner des fuyards sur le chemin de la liberté .
Ils seront très peu après la Libération à remercier la jeune fille qui leur avait montré la voie par la Rotlach, le Champ du Feu et le Climont soit une vingtaine de kilomètres dans la forêt. La Croix de guerre, la médaille du Soldat sans uniforme et tardivement dans les années 60 la Légion d'Honneur furent attribués à Hélène Wucher. Celle-ci resta toujours discrète sur ses mérites de passeuse même auprès de Marc, son fils unique. Les marcheurs qui veulent relier le cœur d'Obernai, près du parking Sainte-Odile, au parc en longeant la rivière Ehn, peuvent désormais lire sur un panonceau à proximité de la nouvelle allée le parcours de cette jeune résistante. Grâce à son civisme, sa connaissance du terrain mais sans réseau officiel, elle sauva une centaine d'hommes des griffes du nazisme.
Plaque de l'allée Hélène Wucher à Obernai. Panneau du parcours Hélène Wucher.
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Auteur : Goerg-Lieby Marie |
Exposition de l'AERIA au collège d'ORBEY |
64e étape de notre exposition, du 16 au 27 septembre ! Jamais encore l'exposition de l'AERIA n'avait pris la route pour le pays welche, c'est à dire des communes haut-rhinoises francophones au dessus de Kaysersberg et en dessous du lac Blanc et du col du Linge, symbole de combats acharnés en 14-18...
C'est grâce à Claude Schmitt (Union national des combattants UNC du pays welche) qui a mis sur pied un beau programme 2024/2025 en l'honneur du 80e anniversaire de la Libération que l'exposition de l'AERIA a trouvé sa place. Au CDI du collège Georges Marthelot sur les hauteurs vertes de Orbey. Laurence Zuccaro, principale du collège, nous a accueillis dans cet établissement scolaire recevant environ 300 collégiens de cette vallée .
Quatre classes de 3e ont vu l'expo avec trois enseignants histoire-géo et une collègue de lettres. Les enseignants ont même mis au point un questionnaire qui a permis aux élèves de chercher les informations essentielles. D'autres élèves ont été intéressés par l'exposition mais, sans accompagnement pédagogique, celle ci est trop dense en matière de texte. Et ceci s'accorde mal avec les difficultés de concentration de la plupart des élèves d'aujourd'hui... Conclusion : la future expo résumée (15 panneaux au lieu de 31) devrait mieux répondre à cette problématique.
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Auteur : Goerg-Lieby Marie |
Découverte du musée 1939-1945 à Hagondange |
Renouant avec sa tradition de voyage-découverte mémorielle, l'AERIA a proposé à ses adhérents de découvrir dimanche 15 septembre le musée de l'Association pour la Conservation de la Mémoire de la Moselle (ASCOMEMO).
Installé à Hagondange dans un grand hangar, ce musée qui est soutenu financièrement par la commune et le département est à nul autre pareil. Contrairement au Mémorial d'Alsace Moselle à Schirmeck, il ne donne pas à voir des photos mais il regorge d'objets authentiques fort bien mis en scène : plaques de rues ou de places renommées par les nazis, livres de classes en allemand conçus pour les écoliers mosellans pour la rentrée de septembre 1940, cartes de ravitaillement etc.. Le tout patiemment réunis par l'ASCOMEMO ses membres et son président Philippe Wilmouth docteur en histoire. Un vrai passionné de cette période si méconnue qu'est l'annexion de fait par le IIIe Reich de l'Alsace et de la Moselle dont ce musée reflète concrètement la sinistre réalité ainsi que la déportation de la communauté juive, la résistance et l'incorporation de force sans oublier le camp soviétique de Tambov. La visite par une dizaine de membres de l'AERIA s'est faite grâce aux commentaires avisés et captivants de Pascal Fritsch, membre de l'ASCOMEMO. A refaire !
Pascal Fritsch fait visiter le musée à l'AERIA
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Auteur : Goerg-Lieby Marie |
Photographe : Damien Kleinmann |
Lettre d'information - rentrée 2024 |
LETTRE D’ INFORMATION - Rentrée 2024
Chères amies, chers amis de l’AERIA,
Sortie en Moselle à l'espace mémoire de l'ASCOMEMO 1939-1945, Musée d'histoire à Hagondange
L'Association pour la Conservation de la Mémoire de la Moselle (ASCOMEMO) en 1939-1945 nous attend nombreux dans son espace mémoire, ce dimanche 15 septembre. RDV sur place à 10 heures, déplacement en voiture individuelle (189 km, covoiturage conseillé) et repas au restaurant Le Faubourg (compter 35 € environ) à l’issue de cette visite pilotée par Philippe Wilmouth, docteur en histoire et fondateur de ce lieu (à découvrir aussi ) sur internet.
On peut encore réserver le repas auprès de mireille.hincker@orange.fr Tel 06 63 64 75 11 avant le 8 septembre , délai de rigueur !
Exposition
Notre expo sera installée mi-septembre au collège d'Orbey, puis du 3 au 14 novembre à Plaine, ensuite du 15 au 30 à Illkirch-Graffenstaden. D'autres sites sont prévus pour le premier trimestre 2025.
Média
L'été a été propice à plusieurs articles de presse. Un texte des DNA fait référence à la Lettre ouverte de l'AERIA dénonçant les passages historiquement inexacts relatifs au procès de Bordeaux écrits par Hervé Le Tellier (qui n'a toujours pas daigné répondre), l'autre dans Le Figaro rappelle que les incorporés de force sont des victimes du nazisme encore méconnues, leurs orphelins ignorés pareillement de la France comme de l'Allemagne.
Une tribune libre parue dans Le Monde et signée par Brigitte Klinkert et Benjamin Huin demande à ce que l'annexion de fait des trois départements 1940/1945 et l'incorporation de force soient enseignés dans les collèges et lycées. Nous connaissons tous le lien étroit entre Résistance alsacienne et incorporation de force. Que ce soit par les tracts appelant au refus, rédigé par Alphonse Adam et son groupe (six jeunes condamnés à mort et fusillés le 15 juillet 1943 au stand Desaix), les réseaux d'évasion de passeurs pour les réfractaires à l'incorporation de force ou encore l'ignominie suprême, les résistants de la Main Noire obligés d'intégrer les rangs allemands après leur pseudo- libération du camp de sûreté de Vorbrück-Schirmeck !
Très belle cérémonie commémorative samedi 31 août, 80 ans après l'assassinat au KL Natzweiler Struthof d'une balle dans la tête de 106 membres du réseau Alliance et de 35 hommes du Groupe Mobile Alsace-Vosges. Là aussi, les DNA ont rendu compte de cette cérémonie à laquelle plusieurs centaines de personnes assistaient, dont les élèves de collège Frison-roche et la chorale de Sarre-Union dont les interprétations ont amplifié l’émotion du moment. L'AERIA était représentée par Mireille Hincker qui a œuvré sans relâche pour que le souvenir du réseau Alliance perdure, Jean-Marie Esch, Jean-Louis Biersohn au titre de président du Souvenir Français local, Damien Kleinmann et moi-même.
En vous souhaitant bon courage pour cette rentrée qui ne voit toujours pas le retour de la colombe de la paix, recevez les salutations amicales de Marie Goerg Lieby et du comité de l'AERIA, Jean Marie Esch , Mireille Hincker, Bertrand Merle, Damien Kleinmann, Marie José Masconi, François Le Normand, Jean-Louis Biersohn, Marie Claire Allorent, Jean-Max Morillon ,avec Eric Le Normand, chargé de mission.
Cérémonie le 31 août en hommage aux 106 résistant(e)s du réseau Alliance et aux 35 du GMA Vosges exécutés dans la nuit du 1 au 2 septembre au KL Natzweiler Struthof. Mireille Hincker, Guy Caraes et Liliane Jérôme ont pris la parole.
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Une rue Paul-Wormser inaugurée à Sainte-Radegonde dans l’Aveyron
Le 17 août 2024, la commune de Sainte-Radegonde dans l’Aveyron a inauguré une rue au nom de Paul Wormser mort dans cette commune, exécuté par les nazis. La cérémonie était présidée par Laurence Pages-Touzé, maire de la commune.
Paul Wormser, né à Colmar le 11 juillet 1905 est mort à Sainte-Radegonde le 17 août 1944. Il avait fait des études de chirurgie dentaire à l’université de Strasbourg avant de devenir chef du service de stomatologie à l’hôpital de Colmar tout en ayant un cabinet en ville.
Mobilisé septembre 1939, il n’est pas rentré après l’armistice de juin 1940 puisque les Juifs y étaient proscrits dans l’Alsace annexée de fait. Il a ensuite occupé plusieurs postes de dentiste à Rumilly (Haute-Savoie) puis à Tulle (Corrèze). En 1944, il est allé rejoindre sa mère Cécilia Wormser née Lévy réfugiée à Lassouts (Aveyron). En juillet, il porta secours à des maquisards du secteur, blessés lors d’affrontements. Il fut arrêté le 19 juillet, emprisonné à Rodez. Un régiment de Waffen SS en route le nord emmena 30 prisonniers-otages dont Paul Wormser. Tout ce groupe a été fusillé le 17 août au champ de tir de Sainte-Radegonde.
Paul Wormser a également eu une carrière de sportif. En 1936 à Berlin, lors des Jeux olympiques, il a remporté la médaille de bronze de l’épée par équipes avec l’équipe de France.
Ci-dessous, un lien conduit vers l’inauguration de la rue mis en ligne par la commune (cliquez une fois sur l'article et dans la page qui s'ouvre cliquez sur le lien).
Paul Wormser, escrimeur français, à Berlin en 1936.
Source Wikipédia Origine : Cette image provient de la bibliothèque en ligne Gallica sous l'identifiant ARK bpt6k7634786v
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Auteur : Goerg-Lieby Marie |
Lettre d'information Eté-2024 |
Chers amis, chères amies de l’AERIA,
Au milieu de l'été et d'une actualité internationale de plus en plus inquiétante ainsi que d'une situation politique nationale très floue, je viens vers vous avec quelques nouvelles plutôt positives.
HOMMAGE AUX RESISTANTS DU KL NATZWEILER-STRUTHOF
Il faut saluer le succès, pour une première édition, de notre participation aux « Sentiers plaisir », organisés par l'Office du Tourisme de la Vallée de la Bruche. L'AERIA a en effet proposé dans ce cadre une randonnée mémorielle, conçue par François le Normand et Jean-Louis Biersohn, deux membres du comité habitant la vallée de la Bruche, autour du site du KL Natzweiler-Struthof. Quatre semaines de suite en juillet, de 9h à 13h à raison d’une matinée par semaine, des groupes d'une dizaine à une vingtaine de participants se sont retrouvés sur les traces des déportés.
A partir de la gare de Rothau, lieu d'arrivée de milliers de victimes du nazisme, jusqu'à la carrière de granit rose en passant par la sablière, lieu d'exécution d'environ 400 opposants à ce système totalitaire, en longeant la bâtisse qui servit de chambre à gaz, le lieu de l'ancien crématoire et la « villa du commandant, on a marché et écouté les explications. Les questions ont crépité, les bénévoles de l'AERIA qui avaient bien potassé leur sujet ont su y répondre. Ils avaient même prévu du visuel sous forme d'agrandissements plastifiés de photos du site du Struthof d’avant-guerre (avec ferme et skieurs) et d’après, avec baraques, en plus des dessins tragiquement réalistes dus au déporté Henri Gayot. Il a été question des Alsaciens ayant travaillé à la route menant au camp de concentration pour son ouverture en mai 1941 mais aussi des Alsaciens qui y furent détenus. Nous avons évoqué les destins de trois résistants Raymond-Lucien Klee, agrégé de philosophie (1907-1944), Marcel Masson, bûcheron et agent de liaison né à Wildersbach et celui du jeune chrétien mennonite Jean Paul Kremer. Beaucoup d'efforts donc mais récompensés par le sentiment d'avoir été utiles et apporté une réponse aux attentes de personnes de la vallée, de la région et d'ailleurs. Donc, à refaire donc en 2025 !
EXPOSITION
Notre expo est au repos cet été mais elle sera installée en septembre à ORBEY où une série d'évènements associant scolaires et grand public ponctuera le 80e anniversaire de la Libération en 2024 et 2025. Eric Le Normand est d'ailleurs invité à donner une conférence au BONHOMME le 22 février. L'exposition sera installée sur plusieurs autres sites d'ici la fin de l'année, Illkirch-Graffenstaden, Plaine voire Sélestat et Obernai.
LETTRE OUVERTE de l’AERIA
À la suite de celle-ci dénonçant les phrases historiquement inexactes relatives au procès de Bordeaux par l'écrivain Hervé Le Tellier, j'ai enregistré plusieurs retours encourageants de personnalités auxquelles j'avais envoyé ma réaction.
On m'a fait toutefois remarquer que je n'avais pas cité le fameux passage du livre « Le nom sur le mur » aux éditions Gallimard. Le voici donc : « On n'a pas voulu emprisonner les « malgré-nous » alsaciens de la 2e division SS Das Reich qui représentaient pourtant les deux-tiers des accusés. Le verdict accablant du procès de Bordeaux n'aura aucune conséquence, et quand les églises d'Alsace sonneront le tocsin à la suite des condamnations, l'amnistie viendra l'annuler. La pauvre Creuse rurale peut bien pleurer ses morts. Elle devra s'incliner devant la riche Alsace industrielle, seule région de France où jamais personne n'aura jamais été nazi ».
Notre colère à la suite de cette accumulation de raillerie et de contre-vérités n'a pas trouvé jusqu'ici d'écho dans la presse régionale ou nationale... En revanche le président de la Région Grand Est nous a adressé un courrier dès le 27 juin. Franck Leroy écrit notamment : « Comment juger et donc comment condamner des hommes dont l'enrôlement de force sous uniforme allemand était lui-même constitutif d'un crime de guerre ? Cette situation spécifique qui a engendré de profondes déchirures nécessite que l'on soit précis. Et comme vous le soulignez très justement, les responsables nazis du massacre n'ont eu jamais payé leurs actes devant la justice. Vous renouvelant mes remerciements pour votre engagement au service de l'histoire de la Résistance alsacienne et demeurant à votre disposition, je vous prie de croire, Madame la présidente, en l'assurance de ma considération distinguée ». « Que cet élu soit vivement remercié de son soutien !
EDITION
Les membres de l'AERIA sont aussi des auteurs. Nous sommes fiers d'annoncer la parution de plusieurs livres. Ainsi « Les 42 » ouvrage de Xavier Gillig et Jacques Stoll, tous deux fils d'officiers de réserve convoqués par les Allemands au camp SS de Cernay afin d’endosser l'uniforme allemand. Ce qu'ils refuseront et ils seront déportés Nacht und Nebel en juin 1944 au camp de Neuengamme dont plus de la moitié ne reviendront pas.
Récemment paru aussi « Avant pendant et après la Shoah, la famille Hirschler », ouvrage d’Alain Hirschler, fils du grand rabbin de Strasbourg et du Bas-Rhin René Hirschler et de son épouse Simone, déportés et assassinés à Auschwitz et Mauthausen.
Bertrand Merle, connu pour l'ouvrage « 50 Mots pour comprendre la Résistance alsacienne 1939-1945 » livrera bientôt lui aussi son recueil sur les 24 titulaires de la médaille de la Résistance natifs de Haguenau. Comme il y a plusieurs salons du livre cet automne dans la région, vous en entendrez parler !
SORTIE EN MOSELLE
Après son report suite aux élections, les inscriptions sont réouvertes (auprès de mireille.hincker@orange.fr) pour notre sortie au surprenant musée de Hagondange, œuvre de l'Association pour la Conservation de la Mémoire en Moselle 1939-1945, DIMANCHE 15 SEPTEMBRE. Déplacement en voiture individuelle (covoiturage conseillé) et déjeuner dans un restaurant après cette visite pilotée par Philippe Wilmouth, docteur en histoire et fondateur de cet espace unique en son genre.
En espérant que la paix finisse par avoir le dernier mot sur la planète, recevez les salutations amicales de Marie Goerg Lieby et du comité de l'AERIA :Jean Marie Esch , Mireille Hincker, Bertrand Merle, Damien Kleinmann, Marie José Masconi, François Le Normand, Jean-Louis Biersohn, Marie Claire Allorent, Jean-Max Morillon ainsi qu’ Eric Le Normand, chargé de mission.
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Auteur : Goerg-Lieby Marie |
En savoir plus sur l'histoire du KL Natzweiler-Struthof |
Lundi 29 juillet, trois bénévoles de l'Association pour des Etudes sur la Résistance Intérieure des Alsaciens (AERIA) ont mené la dernière des quatre sorties avec un groupe d'une vingtaine de marcheurs fans d'histoire.
Le pari était risqué : pouvait-on proposer un cheminement autour du site de l'ancien camp de concentration de Natzweiler-Struthof dans le cadre des « sentiers plaisir » de l'Office de Tourisme de la vallée de la Bruche ? La réponse est affirmative vu l'intérêt du public sensible à l'offre conçue par François Le Normand et Jean-Louis Biersohn avec le concours occasionnel sur le terrain de Marie Goerg-Lieby. Participation encourageante pour cette première proposition (entre une dizaine et une vingtaine de participants) avec de nombreuses questions intéressantes des groupes.
La formule était bien pensée du côté des organisateurs qui donnaient à voir des agrandissements de photos reproduisant le site du Struthof avant et après l'installation du camp de concentration ainsi que de réalistes dessins faits par le déporté Henri Gayot. Premières explications devant la gare de Rothau (où arrivèrent la majorité des milliers de déportés de toute l'Europe) puis co-voiturage jusqu'au parking près de l'ancienne auberge du Struthof, proche de ce qui fut la chambre à gaz. D'autres commentaires sont donnés dans la montée des escaliers en granit longeant l'ancien crématoire dans la forêt ainsi qu'en face de l'ex « villa du commandant ».
Composés de personnes majoritairement d'Alsace notamment de la vallée mais aussi d'ailleurs, de jeunes et de plus âgés, les différents groupes ont ensuite marché jusqu'à la sablière. Lieu d'exécution des jeunes de Ballersdorf, (appréhendés après avoir voulu fuir en Suisse et échapper à l'incorporation de force) et d'environ 400 autres victimes du nazisme.
Cheminement par un sentier ombragé (par chance, peu de pluies sur les quatre visites) pour atteindre la carrière de granite rose. C'est son filon qui avait justifié l'installation du camp de concentration en 1941, le seul dans l'Hexagone, lorsque l'Alsace et la Moselle étaient annexés de fait. Un des plus durs aussi avec la surpopulation de déportés et le grand nombre de SS.
Le changement de stratégie des dirigeants SS du camp fut exposé. D'abord axé sur le granit rose pour de futurs monuments à la gloire du IIIe Reich puis, suite à la transformation dès 1943 du fait de l'économie de guerre, avec le démontage de moteurs d'avions des usines Junkers dans la carrière .
L'implication d'habitants de la région ayant travaillé sur le site, notamment pour réaliser la route d'accès avant l'ouverture du camp fut citée. De même que les parcours de vie de courageux résistants alsaciens déportés au KL Natzweiler : l'agrégé de philosophie Raymond Lucien Klee, le mennonite Jean Paul Kremer et le natif de Wildersbach Marcel Masson. L'équipe de l'AERIA qui remercie l'Office de Tourisme de la vallée de la Bruche de la confiance qui lui a été faite et le public de sa participation, songe déjà à renouveler sa proposition de randonnée historique autour de ce site mémoriel unique en France.
Devant l'ancienne chambre à gaz
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Article DNA de B.S. sur la randonnée commémorative au camp de Natzweiler-Struthof |
? Article DNA du 20 juillet 2024 de B.S. |
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Auteur : Goerg-Lieby Marie |
Lettre ouverte à Hervé Le Tellier |
Strasbourg, le 10 juin 2024
Lettre ouverte à Hervé Le Tellier
Comme d'autres, j'avais apprécié votre précédent livre, « L'Anomalie »qui s'est vendu à 1,5 million d'exemplaires et qui a électrisé les lecteurs et les jurys. Aurez-vous également le prix Goncourt pour votre dernier livre « Le Nom sur le Mur » ? Je souhaite que non.
Vous décrivez dans une forme classique la découverte fortuite du nom d'André Chaix sur le mur d'une maison que vous avez achetée dans la Drôme et l'enquête qui vous permet de découvrir la personnalité d'un résistant communiste mort à 20 ans sous les balles allemandes. Vous écrivez que « ce n'est pas un roman » que cette histoire et que vous n'êtes « pas non plus historien », remerciant ceux et celles qui vous ont donné des réponses à vos « questions parfois naïves ».
A vos lecteurs, vous dites « Pardonnez-moi les quelques erreurs car bien sûr il y en a ; parfois les mémoires vacillaient, les récits se contredisaient. Croyez-moi malgré tout, j'ai essayé de ne pas tricher ». Eh bien pour moi, c'est loupé : vous avez essayé mais pas réussi.
Car c'est bien de la tricherie que ce long passage page 59 où vous évoquez le drame d'Oradour sur Glane et le procès de Bordeaux. Ainsi cette phrase venimeuse : « On n'a pas voulu emprisonner les « malgré nous » alsaciens de la 2e division SS Das Reich qui représentent pourtant les deux tiers des accusés ». Ben voyons, c'est si simple !
Un minimum de conscience historique vous aurait permis de savoir que les 13 accusés incorporés de force dans l'armée allemande (le 14e était volontaire, mineur légal comme la majorité des autres) étaient assis à côté d'autres lampistes mais allemands ceux-là, parce que la justice française ne s'était pas donné les moyens de quérir les gradés allemands, les donneurs d'ordre, les vrais responsables.
Ainsi le commandant Heinz Lammerding, mort en 1971 dans son lit en Allemagne, SS Brigadeführer et Generalmajor der Waffen SS, Commandeur de la 2e division SS Das Reich dans le sud de la France. Oradour-sur-Glane, c'est lui. Et d'ailleurs en 1953 au tribunal de Bordeaux Lammerding est jugé pour crimes de guerre pour les massacres de Tulle et d'Oradour-sur-Glane, condamné à mort par contumace. Il reste en Allemagne où il crée une entreprise de travaux publics. Et Heinz Barth « l'assassin d'Oradour sur Glane » mort à 86 ans dans son lit en RDA, l'ex-République démocratique allemande qui ne le jugera qu’en 1983 Il y a aussi l'officier Otto Weidinger, mort en 1990 qui fut jugé puis acquitté faute de preuves. Ou encore Otto-Erich Kahn mort en 1977 dont plusieurs témoins du procès attestent de la brutalité à Oradour.
Mais non, pour vous les Alsaciens incorporés de force selon le décret nazi du 25 août 1942 sur le banc des accusés sont forcément les seuls et principaux coupables. Ne me faites pas croire que vous ignorez que l'Alsace et la Moselle n'ont pas été occupées mais bel et bien annexées de fait, rattachées de force au IIIe Reich ! Que la langue française y était interdite, que les noms de famille et les prénoms à consonnance française furent obligatoirement germanisés à l'état-civil comme les noms de rues et de places, que les livres en français ont été brûlés, que le mark allemand, les lois allemandes, le système scolaire et surtout l'endoctrinement idéologique, les représailles sur les familles d’évadés, sans oublier les timbres-poste qui y ont été imposés dès l'été 1940. Bien sûr que vous le savez ! Ou alors à quoi vous sert-il d'avoir un doctorat, d'avoir fait des études de journalisme au prestigieux CFJ et d'avoir travaillé au Monde ? Mais dans le fond, quelle était votre intention en comparant grossièrement comme vous le faites « la pauvre Creuse rurale » et « la riche Alsace industrielle » ? Et pourquoi la Creuse puisque Oradour-sur-Glane est en Haute-Vienne ? Vous pensiez peut -être à Marc Bloch, professeur à l’Université de Strasbourg repliée à Clermont-Ferrand dès 1939, auteur de l’ « Etrange défaite » rédigé dans la Creuse, et Résistant fusillé ? Riche, l’Alsace ? Croyez-vous vraiment que de changer quatre fois de nationalité en un siècle, ça vous facilite les choses économiquement ? Changer de maîtres, de langues, de monnaies et de marchés ? Et que c'est formidable de voir ses fils porter plusieurs uniformes et les savoir soupçonnés à chaque fois d'être des traîtres potentiels ? Enfin, perfidie suprême, vous glissez : « L'Alsace seule région de France où personne n'a jamais été nazi ».
Tiens donc, jamais entendu parler du Sicherungslager Vorbrück-Schirmeck un camp dit de sureté pour 15.000 Alsaciens-Mosellans réfractaires au nazisme ? Ni du « KZ Natzweiler Struthof » ? Oui vous devez savoir : le seul camp de concentration construit dans l'hexagone français, celui où dans le camp souche et les camps annexes des deux côtés du Rhin furent déportés 52 000 résistants de toute l'Europe. Eh oui, aussi des Français d'Alsace. Par exemple Raymond-Lucien Klée, né à Haguenau en 1907, résistant gaulliste dès 1940, reçu à l'agrégation de philosophie, arrêté au lycée Hoche de Versailles où il enseignait, déporté Nuit et Brouillard au KZ Natzweiler Struthof où il fut assassiné en avril 1944 par un kapo français.
Pour être dans l'actualité, puisque le collège de sa ville natale de Brumath vient d'être inauguré à son nom, je voudrais savoir si Marcel Weinum était pour vous un nazi alsacien ? Condamné à mort, décapité à 18 ans en 1942 à la prison de Stuttgart, il était le chef du groupe de jeunes résistants « La Main Noire » qui avait harcelé les nazis à Strasbourg durant deux ans jusqu'à jeter une grenade dans la voiture vide du Gauleiter Wagner. Oui, car en Alsace et en Moselle il n'y avait plus d'administration française, plus l'ombre d'un préfet, mais deux Gauleiter. Vous en savez assez ou plutôt vous n'avez pas voulu en savoir assez pour écrire un livre qui eût été intégralement le bel hommage à André Chaix, qu'il aurait mérité d'être.
Marie Goerg-Lieby, présidente de l'AERIA (Association pour des études sur la Résistance des Alsaciens), en accord avec Jean-Marie Esch, président des Amis du Mémorial de l'Alsace-Moselle, vice-président de l'AERIA - Association pour des Etudes sur la Résistance des Alsaciens fondée en 2002, conventionnée avec les Amis de la fondation de la Résistance.
- Courriel : laresistancedesalsaciens6768@gmail.com
- Site internet : aeria-laresistancedesalsaciens.fr
- Siège ; 2, rue de Barr 67201 – Eckbolsheim
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Auteur : Goerg-Lieby Marie |
LETTRE D’ INFORMATION - JUIN 2024 |
LETTRE D’ INFORMATION - JUIN 2024
Chers amis, chères amies de l’AERIA
La dissolution-surprise suivie de sa campagne express a fait une victime collatérale. En effet, le premier tour des élections législatives a eu raison de la sortie que votre association prévoyait de faire dimanche 30 Juin à Hagondange au musée de l'ASCOMEMO, Association pour la conservation de la mémoire de la Moselle. Il est plus prudent, a décidé le comité directeur de l'AERIA réuni le 13 juin en accord avec l'historien mosellan Philippe Wilmouth, de décaler cette sortie. Ce sera pour le dimanche 15 septembre.
Dans quel état à cette date sera la France ainsi que l'Europe et la planète avec tous les conflits meurtriers en cours ou potentiels ? Personne ne le sait. Concentrons nous donc sur l'existant. Il ne nous porte pas forcément à l'optimisme, comme ces phrases assassines d'un de ces supposés brillants intellectuels français concernant la présence d'incorporés de force alsaciens à Oradour-sur-Glane. Si jamais j'ai une réaction à la lettre ouverte, co-signée avec Jean Marie Esch en tant que président des Amis du Mémorial d'Alsace-Moselle, je vous le ferai savoir !
Comme il y a des écrits malhonnêtes, il y a aussi des textes lacunaires. C'est ce que j'ai constaté en courant voir aux Invalides « Résistantes! », la dernière exposition du Musée de l'Ordre de la Libération. Ainsi cette phrase figurant dans le cartel « Mortes pour la France : « agentes du SOE exécutées par injection au camp de Natzweiler (Alsace) » ... Sous une photo de la courageuse Adelaïde Hautval, le texte met en avant une partie de son action, mais contrairement à d'autres portraits de résistantes françaises, ne mentionne pas son lieu de naissance. Et sous la photo des trois Guides de France de l'équipe des Pur-Sang, on signale juste « massif des Vosges » sans préciser « Alsace annexée de fait 1940-1945 ». Bref, il y a encore des progrès à faire.
L'AERIA apporte sa contribution cet été en proposant à quatre reprises une randonnée autour du site de l'ancien camp de concentration Natzweiler-Struthof. Une initiative figurant dans la brochure des « Sentiers Plaisirs » de l'office de tourisme de la vallée de la Bruche et portée par François Le Normand et Jean-Louis Biersohn, deux membres du comité habitant dans cette vallée et sensibilisés à son histoire tragique lors de la 2e guerre mondiale. Vendredi 5 juillet, rendez-vous à 9h devant la gare de Rothau, venez nombreux soutenir cette « première » !
En espérant que la démocratie sorte gagnante dans les semaines à venir, recevez les salutations amicales de votre présidente Marie Goerg Lieby et du comité de l'AERIA : Jean Marie Esch , Mireille Hincker, Bertrand Merle, Damien Kleinmann, Marie José Masconi, François Le Normand, Jean-Louis Biersohn, Marie Claire Allorent, Jean-Max Morillon, avec Eric Le Normand, chargé de mission.
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Bernard Metz : jeune homme engagé |
Dans le cadre des célébrations du 80e anniversaire de la Libération, le ministère des Sports et des Jeux olympiques et des Jeux paralympiques propose des portraits de jeunes des années 1940 qui se sont engagés dans la lutte contre les nazis.
Les deux auteurs, Marie-Noèl Hatt-Diener et Julien Fuchs sont deux des auteurs des 50 mots pour comprendre la résistance alsacienne. Bernard Metz figure aux côtés de sportifs de la période dont Géo André ou Simone Mathieu dont un court de tennis à Roland-Garros porte le nom.
Accès gratuit à la publication par le lien ici.
Accès gratuit à la fiche de présentation de Bernard Metz réalisée par le ministère par le lien ici.
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Les 50 mots pour comprendre la résistance alsacienne (Le Signe) étaient à Haguenau samedi 15 juin 2024 à l'invitation de Julien Bastian, le directeur de la Maison de la presse de la Grand Rue.
Bertrand Merle a représenté les auteurs du livre au cours d'une séance de dédicaces à laquelle a aussi pris part Michel Weckel auteur de Entre silence et non-dits, les protestants d'Alsace face au nazisme (La Nuée Bleue) comme suite à son premier ouvrage davantage centré sur des pasteurs.
Les clients de la librairie, dont de nombreux habitués, ont bien entendu posé quantité de questions aux deux auteurs afin de mieux connaître cette période de l'histoire de l'Alsace.
Bertrand Merle (à gauche) et Michel Weckel. (Photo Aéria).
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Jazz et clarinette avec Alain Hirschler |
Alain Hirschler, membre parisien de l'Aéria, et natif de Mulhouse, avait donné rendez-vous dimanche 16 mai 2024 à la MAPA (Maison d'art populaire alsacien) de Boofzheim dirigée par Patrick Singer.
Le clarinettiste était accompagné par le pianiste Jean-Luc Lamps. Une centaine de personnes avait pris place dans la grange afin d'éviter les averses...
Le duo a interprété quantité de standards du jazz, du blues mais aussi du klezmer. Point d'orgue peut-être puisque inattendu, cette interprétation de " Dona, dona " (Zeitlin/Secunda) chanson de la comédie musicale Esterke créée en 1940 à New York et reprise par de nombreux interprètes depuis.
Dans la grange de la Mapa, Alain Hirschler a proposé un agréable concert accompagné de
Jean-Luc Lamps (à gauche). (Photos Aéria)
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Photographe : Franck Kobi |
Article DNA de E.S. sur l'inauguration du collège Marcel-Weinum |
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Photographe : AERIA - Document remis |
Les 50 mots à la Presqu'Ile |
La librairie Presqu'Ile située à Strasbourg dans le centre commercial Rivetoile a accueilli samedi 1er juin Bertrand Merle coordonnateur des 50 mots pour comprendre la résistance alsacienne.
La séance de dédicaces a permis de nombreux échanges avec la clientèle des lieux, des nouveaux arrivants désireux de connaître l'histoire de la province mais aussi avec un public curieux d'histoire en général.
L'accueil de Jérôme Baraghini le responsable des lieux et son équipe a participé à la belle réussite de ce rendez-vous.
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Photographe : Jean Schneider |
L’AERIA offre les 50 mots à Monseigneur Delannoy nouvel archevêque de Strasbourg |
Jean-Marie Esch a remis à Monseigneur Pascal Delannoy au nom de l’AERIA les 50 MOTS pour comprendre la Résistance alsacienne après l’office de confirmation célébré par le nouvel archevêque de Strasbourg le dimanche de Pentecôte 20 mai 2024 en l’église Saint Joseph de Koenigshoffen.
La photo a été prise par Jean Schneider membre du conseil de fabrique.
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L'exposition au Gymnase Jean-Sturm |
La 63e installation de l'exposition itinérante de l'Aéria s'est déroulée au CDI du Gymnase Jean-Sturm dans le centre-ville de Strasbourg mardi 14 mai 2024.
Le centre de documentation et d'information de l'établissement sert de cadre de la manifestation et accueille les panneaux jusqu'à la fin du mois de mai. L'exposition est réservée aux élèves, à leurs professeurs et au personnel administratif. Jean-Marie Esch (Aéria) effectuera une visite guidée.
A noter que les professeurs documentalistes de l'établissement proposent aux élèves nombre d'ouvrages sur la période. La plupart de ces ouvrages évoquent l'aspect alsacien dans la Seconde Guerre mondiale.
Les professeurs documentalistes du Gymnase et l'Aéria à l'issue du montage de l'exposition: Marie Goerg-Lieby, Pascal Andreolli (Gymnase), Emmanuelle Gasté (Gymnase), Jean-Louis Biershon, Bertrand Merle. (Photo Aéria).
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Alain Hirschler dresse le portrait de ses parents, le grand rabbin René Hirschler et Simone Hirschler |
Le MMPark à la Wantzenau a accueilli dimanche 12 mai 2024 Alain Hirschler dans le cadre de ses conférences du dimanche après-midi. Alain Hirschler, pendant la Seconde Guerre mondiale, a été un enfant caché de la fin de l'année 1943 à la Libération ainsi que ses deux sœurs Miriam et Josseline.
Son père, René Hirschler, né à Marseille, nommé rabbin à Mulhouse où il rencontre sa future épouse Simone Lévy née dans cette ville, devient ensuite grand rabbin de Strasbourg en 1939. La famille est évacuée en Dordogne. C'est là qu'il participe à l'évasion de pilotes anglais. La famille se rend ensuite à Marseille. René Hirschler est impliqué dans l'aide aux réfugiés et dans différentes actions dont la cache d'enfants juifs.
Sentant le danger venir, les parents conduisent les enfants à Saint-Gervais (Haute-Savoie). Trois semaines plus tard, René et Simone Hirschler sont arrêtés à Marseille, transférés à Drancy, déportés à Auschwitz et Auschwitz-Birkenau, victimes de la Shoah. Simone Hirschler est gazée le 27 avril 1944. René Hirschler meurt à Ebensee en mars 1945 après une marche de la mort peu avant la libération du camp.
C'est avec une trame narrative qu' Alain Hirschler, né en 1938, relate le destin tragique de ses parents qu'il a peu connus mais dont il rappelle sans cesse la mémoire. René Hirschler a été décoré à titre posthume de la médaille de la Résistance française. A Strasbourg une rue porte son nom. A Mulhouse, une plaque au nom de René et Simone Hirschler a été apposée sur la façade de la synagogue. Dans cette même ville, une place Simone et René Hirschler a été récemment inaugurée.
Alain Hirschler à la Wantzenau lors de la séance de dédicaces. (Photo Aéria -BM)
? Alain Hirschler à la Wantzenau lors de la séance de dédicaces. (Photo Aéria -BM)
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L'Aéria au 1er Salon de Walbourg |
A l'invitation de Julien Bastian le directeur de la Maison de la presse
de Haguenau, deux auteurs des " 50 mots " ont participé au 1er Salon " la
main, la terre & la mémoire " au musée mémorial de Walbourg les 8 et 9
mai.
Bertrand Merle a présenté les " 50 mots pour
comprendre la résistance alsacienne " tandis que Nicolas Mengus a
présenté au public ses nombreux ouvrages consacrés aux châteaux forts
notamment son dernier dont les photos, impressionnantes et inédites, ont
été prises par un drone. Il a bien évidemment participé aux signatures du livre de l'Aéria.
Ce fut l'occasion d'échanges fructueux avec les visiteurs y compris de nombreux allemands venus en nombre.
Bertrand Merle, Julien Bastian et Nicolas Mengus (de g. à d.) sur le stand de la Maison de la presse. (Photo Aéria - GW)
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Bertrand Merle invité par la paroisse protestante de Haguenau |
Vendredi 3 mai 2024, le stammtisch de la paroisse protestante de Haguenau a ouvert les portes du foyer Capito à Bertrand Merle, auteur et coordonnateur des " 50 mots pour comprendre la Résistance alsacienne ".
Devant un auditoire captivé et attentionné, il a présenté ce travail collectif qui met en évidence de manière transversale 50 thèmes qui peuvent définir les multiples aspects de la lutte contre le nazisme et le IIIe Reich en Alsace et hors d'Alsace. A l'issue de la présentation, autour du traditionnel café, les participants ont pu évoquer les membres de leurs familles concernées par la Résistance, la déportation, l'incorporation de force.
Merci à Brigitte Neiss et à son équipe pour l'organisation parfaite de l'après-midi.
L'auteur, pendant la présentation des 50 mots. (Photo Aéria - GW)
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Passy maître espion du Général de Gaulle |
L'Aéria était bien représentée dimanche 29 avril au MM Park de la
Wantzenau où Sébastien Albertelli donnait une conférence sur le chef du
BCRA (Bureau de de Londres, le colonel Passy, de son vrai nom André
Dewavrin. Polytechnicien, il avait rapidement choisi la France libre.
Tout était à construire: il n'avait au départ à sa disposition qu'une
table et une chaise dans une pièce aux dimensions réduites...
Comment
deux hommes qui n'avaient pas d'atomes crochus ont-ils pu s'entendre
afin de mener à bien la mission difficile de mettre en place un service
d'espionnage efficace dans le cadre de la Libération?
Embrouillé
dans une affaire de gros sous il a arrêté sa carrière dans l'espionnage
après-guerre pour la poursuivre dans le privé.
Le colonel Passy. L'espion du général de Gaulle. Sébastien Albertelli. Tallandier. 26,90 euros.
De gauche à droite :Jean-Max Morillon, Bertrand Merle, Sébastien
Albertelli l'auteur de Passy, Dominique Soulier - MMPark, et Marie
Goerg-Lieby à lissue d'une conférence passionnante. (Photo Aéria - PF)
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Auteur : Goerg-Lieby Marie |
Photographe : Jean-Max Morillon |
Inauguration de l'exposition AERIA à Oberhausbergen |
L'exposition "La Résistance des Alsaciens" est visible
au Pré'o , rue du général de Gaulle à Oberhausbergen jusqu'au 11
mai.
Regina d'Almeida, née au Brésil et adjointe la culture, a
expliqué avoir découvert la spécificité de l'histoire alsacienne
durant la Deuxième guerre mondiale grâce au parcours de son beau
père Joseph Gast.
Plusieurs élus présents ont aussi fait part des
destins de leurs proches dans la période 1940-1945, une séquence
sur laquelle l'exposition donne beaucoup à voir et à lire.
Trois
classes de l'école élémentaire profiteront des explications de
Jean Marie Esch, vice-président de l'AERIA et récemment élu
président des Amis du Mémorial d'Alsace Moselle. Un groupe d'ados
de cette commune aux portes de Strasbourg fera aussi le
déplacement pour cette 62e installation de l'exposition depuis sa
création en 2016.
A noter mardi 7 mai à 18h, la conférence
de Marie José Masconi sur les résistantes alsaciennes et
mosellanes, des portraits de femmes héroïques. Exposition visible
aux heures d'ouverture de la médiathèque, voir www.oberhausbergen.
com
Discours inaugurales de Madame Regina d'Almeida et de notre présidente.
Jean-Marie Esch présente notre exposition.
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Montage de l'exposition à Oberhausbergen |
L'Aéria au PréO d'Oberhausbergen
L'exposition itinérante de l'Aéria est actuellement installée au PréO d'Oberhausbergen, 5 rue du Général-de-Gaulle. Elle en est à sa 62e présentation.
Voici, sous réserve, les horaires d'accès proposés par le PréO. Jusqu'au 11 mai.
- Du 27/04/2024 au 28/04/2024, le 04/05/2024, le 11/05/2024 de 10h00 à 16h00
- Le 30/04/2024, du 02/05/2024 au 03/05/2024, le 10/05/2024 de 16h00 à 18h00
- Le 01/05/2024 de 10h00 à 17h00
Entrée libre.
Deux employés municipaux (à gauche), Marie Goerg-Lieby présidente de l'Aéria, Bertrand Merle et Jean-Marie Esch après le montage de l'exposition vendredi 26 avril 2024. (Photo Aéria)
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Auteur : Goerg-Lieby Marie |
Photographe : Philippe Tomasetti |
L'Aéria au musée mémorial de Walbourg |
Cédric Lemaître, le responsable de
cette jeune structure, déjà en cours d'agrandissement, nous a commenté
le parcours et ses vitrines présentant avec réalisme différentes
séquences de cette période éprouvante, particulièrement dans ce secteur
où la guerre a duré plus longtemps qu'ailleurs. Une découverte
instructive et conviviale.
Les visiteurs de l'AERIA pris en photo par Philippe Tomasetti
En exclusivité, Cédric Lemaître, notre hôte, nous fait découvrir ses trésors |
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Auteur : Morillon Jean-Max |
Photographe : Marthe Baldauf |
Jean-Marie Esch devient président de l'AMAM |
Un article de M.B dans les DNA sur le changement de président pour les Amis du Mémorial.
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Auteur : Morillon Jean-Max |
Photographe : Laura Perrusson |
Hommage à Marcel Weimum dans les DNA |
Un article de L. P. dans les DNA sur l'hommage rendu le 15 avril à Marcel Weinum
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Auteur : Goerg-Lieby Marie |
Biographie de René Casagrande (1924-1944) |
René Casagrande est né le 29 mars 1924 à Schiltigheim (Bas-Rhin) dans une famille catholique. Son père est un maçon italien originaire de Vénétie qui a épousé une Alsacienne en 1921. René fréquente l'école du quartier du centre ville et n'a que 16 ans quand l'Alsace est annexée de fait au IIIe Reich.
De l'arrestation aux camps de concentration
Au début de 1941, René est arrêté par deux Allemands, vraisemblablement pour des motifs politiques. Dans un premier temps, il est incarcéré pendant trois semaines dans les locaux de la Gestapo, rue Sellenick à Strasbourg, avant d'être interné au camp dit de sûreté de Vorbruck-Schirmeck jusqu'en mars 1942. René Casagrande (renommé Renatus Kasassagranda par les nazis) est ensuite libéré mais il est requis au Reichsarbeitsdienst (RAD, service paramilitaire du travail du Reich) et envoyé en Allemagne. Mais quelques jours plus tard après avoir refusé de servir l'Allemagne nazie, René est transféré à nouveau au camp de Vorbruck-Schirmeck. Le 3 février 1943, il est déporté avec un autre détenu au camp de concentration de Natzweiler-Struthof. Lors de son admission, il reçoit le triangle rouge des prisonniers politiques et le numéro de matricule 2652.
Soigné à la clinique ophtalmologique
Plus de 7 mois après son arrivée au camp de concentration, René Casagrande bénéficie d'un traitement particulièrement rare et inhabituel dans les camps. En effet en octobre 1943, le médecin-chef SS du camp demande au commandant du camp l'autorisation de transférer trois détenus, dont René, à la clinique ophtalmologique de l'hôpital de Strasbourg régi alors par la Reichsuniversität Straßburg. L'oeil de René, blessé par un éclat de pierre lors du travail forcé dans la carrière de granite rose du camp de concentration, se remet et le déporté de 19 ans est reconnu apte au travail.
René Casagrande est alors affecté dans plusieurs camps annexes du camp de concentration de Natzweiler-Struthof en Allemagne. Il s'agit de 7 camps situés le long de la voie ferrée de Rottweil à Tübingen dans lesquels les déportés devaient exploiter des gisements de schiste bitumeux dans les sous-sols du Jura souabe afin de produire du carburant pour l'armée allemande.
René passe d'abord par le camp de Frommern puis par celui de Dautmergen avant d'être affecté au camp de Schörzingen. C'est dans ce dernier camp qu'il est abattu au cours d'une tentative d'évasion le 5 octobre 1944. D'après une enquête réalisée après-guerre par le service de recherche français de crimes de guerre ennemis, les policiers concluent qu'il semble bien s'agir d'une exécution sommaire sous prétexte d'évasion.
Ce n'est que le 18 novembre 1944 que la mère de René Casagrande est avisée par le commandant du camp de Dachau que son fils est décédé à 20 ans suite à une hémorragie provoquée par une blessure par balle.
Source : - Loïc Lutz, « René Casagrande », sur rus-med.unistra.fr, avril 2022 (consulté le 12 avril 2024)
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Auteur : Goerg-Lieby Marie |
L'AERIA aux Journées d'Histoire régionale du Grand Est |
Organisées pour la première fois en Alsace, cet événement a réuni 80 exposants à Sainte Marie-aux-Mines, essentiellement de nombreuses sociétés d'histoire locale de tous les départements constituant le Grand Est.
L'AERIA, association thématique en était aussi ! Plusieurs personnes furent halte au stand et discutèrent, relatant souvent des souvenirs familiaux de passeurs ou d'incorporés de force.
L'historien et chargé de mission de l'AERIA Eric Le Normand proposa une conférence sur les industriels et artisans actifs de la Résistance alsacienne. L'assistance découvrit ainsi le parcours de Jean Paul Lacour, né à Sainte Marie -aux-Mines où il était industriel et qui faisait bénéficier la Résistance, notamment le colonel Louis Andlauer basé à Saint-Dié, d'informations recueillies auprès de la Gestapo à Sainte-Marie-aux Mines, lors de parties de chasse ou de diners fins. Un jeu dangereux qui finit par son arrestation par la Gestapo en novembre 1944, sa déportation dans des camps en Allemagne d'où il sera libéré en 1945 avant de mourir à 53 ans. Quant au résistant François Feig, il était artisan-menuisier à Reichshoffen, il réalisa une poignante couronne d'épines en bois durant sa déportation. Deux exemples parmi bien d'autres évoquées lors de cette grande rencontre des acteurs associatifs de l'histoire.
Conférence d'Eric Le Normand, historien de l'AERIA. |
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Auteur : Goerg-Lieby Marie |
Lettre d'information - avril 2024 |
Chers amis, chères amies de l'AERIA,
Lors de l'assemblée générale, nous évoquions la visite du « 2MCLAN», à savoir le Musée Mémorial des Combats et de la Libération de l'Alsace du Nord à Walbourg (67360, rue de l'Eglise, parking facile).
Notre exposition y avait fait étape fin 2023 avec un programme dense accompagné de visite guidée par Jean Marie Esch et conférences de Bertrand Merle et d’Eric Le Normand. Du coup, nous avions décidé de revenir ultérieurement découvrir cet espace d'environ 5000m2 avec salles de projection où plus de 7000 objets authentiques, régionaux voire insolites liés à la période 1870-1945 mais surtout à la 2e guerre mondiale sont exposés.
Dimanche 21 avril une visite guidée par un spécialiste nous est réservée de 15h à 17h. Le tarif d'entrée de ce musée est de 8 € et pour tout groupe dès 15 personnes, de 6 €. Merci donc de vous inscrire à l’adresse : mariebg@yahoo.fr jusqu'au samedi 13 avril, si vous êtes intéressé(e) par ce musée. Comme pour l'AG, nous proposons le co-voiturage à partir de l'agglomération strasbourgeoise. Possibilité de prolonger par une soirée tarte flambée !
Amicalement, Marie GOERG-LIEBY et les membres du comité.
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Auteur : Morillon Jean-Max |
Les Robertsauviens dans les griffes nazies |
Article du Colonel Jean Chuberre paru dans l'Echo de La Robertsau.
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Auteur : Goerg-Lieby Marie |
Lettre d'information - mars 2024 |
Chères amies , chers amis de l’AERIA,
Particulièrement réussie, de l'avis général, l'assemblée générale 2024 de l'AERIA ! Une trentaine de membres y ont participé ce samedi 16 mars dans la magnifique salle de la Laube à Dambach-la-Ville, au cœur du vignoble d'Alsace centrale.
Félicitations à Philippe Schuhler, l'adjoint au maire Claude Hauller qui nous a accueillis et à Dorian Botinelli l'agent technique communal qui a assuré la mise en place matérielle. Indispensable en effet cette année, le superbe écran qui a permis à Jean Max Morillon de présenter le nouveau site Internet de l'association. A vous de vous en emparer, en vous rendant à l'adresse www.aeria-laresistancedesalsaciens.fr. Le résultat (agenda avec dates et lieux de l'exposition, articles de presse, trombinoscope, etc...) a été applaudi par l'assistance. Avec sa page Facebook, l'AERIA dispose enfin d'outils de communication à la hauteur.
Une information que nous étions heureux de partager avec les participants, représentant eux-mêmes d'autres associations ou thématiques. Ainsi Gérard Michel, pour l'OPMNAM, Orphelins de Pères Malgré-Nous d'Alsace-Moselle, Marie Claire Allorent et Marie José Masconi, pour l'AFMD (Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation) du Bas-Rhin et Arlette Hasselbach, pour l'AFMD du Haut-Rhin. Merci aussi à Stéphane Pir, dynamique président de la jeune association mémorielle de la Vallée de la Bruche. Quant à Jean-Marie Esch, on connait son investissement à l'AMAM, Amis du Mémorial d'Alsace Moselle. L'élection au comité de l'AERIA de Jean-Louis Biersohn, fils de la Résistante Charlotte Receveur et actif pour la mémoire de la vallée de la Bruche1939-1945, s'est faite à l'unanimité.
L'association a plusieurs chantiers ouverts dont une exposition condensée en 15 panneaux, plus adaptée aux déplacements courts. Dans les prochaines semaines d'ailleurs, les rendez-vous de l'exposition se succèdent. Au Pré'O à Oberhausbergen à partir du 27 avril, à Strasbourg (au Gymnase Sturm), au collège de Marlenheim puis à la salle des fêtes de Plaine du 1er au 14 juin.
Elle sera aussi présente avec un stand les samedi 6 et dimanche 7 avril aux Journées d'Histoire Régionale à Sainte Marie aux Mines, jadis appelée « la ville aux cent fabriques » sur le thème «Fabriquer, quelle Histoire !». Une palette de visites et de conférences (dont une, inédite, d’Eric Le Normand sur « Industriels et artisans de la Résistance alsacienne».
Le printemps invite aux excursions et découvertes. Aussi, nous vous proposons de nous retrouver dimanche 22 avril à 15 heures à Walbourg (Alsace du Nord) pour une visite guidée du spectaculaire Musée des Combats et de la Libération dans les Vosges du Nord, avec déplacement en voitures individuelles et covoiturage possible sur demande.
En souhaitant que les tambours de guerre s'apaisent sur notre planète, recevez les salutations amicales de Marie Goerg- Lieby et du comité de l'AERIA : Jean-Marie Esch, Mireille Hincker, Bertrand Merle, Damien Kleinmann, Marie-José Masconi, François Le Normand, Marie- Claire Allorent, Jean-Max Morillon, Jean-Louis Biersohn ainsi qu’Eric Le Normand, notre historien chargé de mission.
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Auteur : Morillon Jean-Max |
Hommage à Martin Winterberger |
Article écrit par Yo Casper parue dans l'Ami hebdo le 10 mars 2024 page 26
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Auteur : Goerg-Lieby Marie |
Lettre d'information - février 2024 |
Chers amis,
chères amies de l’AERIA,
Photo prise le 26 janvier dans
un salon de la Fondation de la Résistance, 30 boulevard des Invalides à Paris. J'affiche un grand
sourire de satisfaction car si le principe d'une convention entre l'AERIA et
l'association « Les Amis de la Fondation de la Résistance -MER (Mémoire
et Espoirs de la Résistance) » était acté depuis longtemps, le
formaliser a pris un certain temps. Rien de farfelu pourtant dans la
démarche : notre association régionale a bénéficié du concours de la
Fondation de la Résistance dès le lancement du projet du DVD Rom « La
Résistance des Alsaciens » il y a une vingtaine d'années.
Le contact s'est maintenu au fil du
temps et des recherches. Ainsi il nous a paru souhaitable de définir par écrit
notre partenariat avec les Amis de la Fondation de la Résistance. Ce qui fut
fait grâce à François Xavier Mattéoli, le président de cette instance.
Un partenariat basé sur des valeurs partagées et quelques objectifs simples
pour les deux structures : s'informer mutuellement des activités et
manifestations, mettre à la disposition de l'autre les matériels d'exposition,
participer aux assemblées générales en qualité d'observateur et enfin mettre en
place des actions communes. J'ai immédiatement formulé deux demandes : que
notre exposition La Résistance des Alsaciens fasse étape au siège de la
Fondation de la Résistance et que l'ouvrage « 50 mots pour comprendre
la Résistance alsacienne 1939-1945 » puisse être présenté par un des
auteurs.
ASSEMBLEE
GENERALE SAMEDI 16 MARS A DAMBACH- LA- VILLE
Mais d'abord il faut que la nouvelle
exposition résumée en 15 panneaux soit réalisée. Ce projet ainsi que la
reconstruction de notre site Internet et d'autres ont bien progressé. Vous en
saurez plus si vous participez à l'assemblée générale à Dambach la Ville,
pittoresque village du vignoble bas-rhinois. La municipalité nous met une belle
salle à disposition, proche d'un restaurant et d'une cave viticole, que
demander de plus ? Que vous veniez
nombreux ! La cause de la Résistance, que ce soit à travers la panthéonisation
de Missak et Mélinée Manouchian ou l'attribution du nom de « Marcel
Weinum » au collège de Brumath, me paraît plus d'actualité que jamais.
L’un et l'autre de ces exemples ont certes pris du temps et demandé des efforts
mais l'essentiel est leur concrétisation.
En vous remerciant de votre fidélité
et en espérant que les guerres qui ravagent des territoires proches de nous
s'arrêtent enfin, recevez les salutations amicales de Marie Goerg Lieby et du
comité de l'AERIA : Jean Marie Esch, Mireille Hincker, Bertrand Merle,
Damien Kleinmann, Marie Josée Masconi, François Le Normand, Marie-Claire
Allorent, Jean-Max Morillon ainsi qu’Eric Le Normand, historien chargé de mission. |
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Auteur : Goerg-Lieby Marie |
L'AERIA avec Alain Hirschler au lycée Alfred-Kastler de Guebwiller |
De gauche à droite, Martine Schnebelen proviseure adjointe, Marie Goerg-Lieby pour l'AERIA qui a évoqué l'annexion de l'Alsace 1940-1945, les résistants du Florival et Alain Hirschler, fils de résistants déportés et assassinés: une présentation qui a intéressé les élèves de 5 classes de terminale du lycée Alfred Kastler à Guebwiller avec la participation de Marc Schumacher, professeur d'histoire et de Christophe Hecht, CPE.
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Lundi 5 février, Marcel Weinum aurait 100 ans |
L'AERIA participe aux 100 ans de la naissance de Marcel Weinum au travers de son exposition et des conférences présentées aux élèves du collège portant son nom. |
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A l'invitation de Denis Ritzenthaler et du club des séniors d'Ostwald, Marie Goerg Lieby la présidente de l'AERIA et Bertrand Merle coordinateur du livre 50 mots pour comprendre la résistance des Alsaciens ont présenté mardi 30 janvier 2024 au centre social et culturel, les chapitres de la Résistance alsacienne à l'aide d'un PowerPoint devant une assistance captivée par le sujet.
Introduction par Denis Ritzenthaler
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Auteur : Biersohn Jean-Louis |
L'AERIA était présente au jardin de la mémoire et des Droits de l'homme à Rothau |
L'AERIA était présente le 26 janvier 2024 au jardin de la mémoire et des Droits de l'homme à Rothau pour participer à une commémoration organisée par l'association Regards d'Enfants, la commune de Rothau et le CERD, dans le cadre de la journée internationale de la mémoire de l'Holocauste et de la prévention des crimes contre l'Humanité.
Ce moment mémoriel a également été l'occasion pour inaugurer un mur évocateur érigé dans le jardin de la mémoire par des élèves du collège de La Broque. Un dépôt de gerbes a clôturé cette belle cérémonie.
Dépose d'une gerbe de fleur
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Auteur : Goerg-Lieby Marie |
Journée du Souvenir de la Déportation et de la Libération du camp d'Auschwitz |
L'équipe éducative du lycée, notamment Martine Schnebelen et Marc Schumacher, professeur d'histoire, contribuèrent à la réussite de cette séquence, la veille du jour de la Journée du Souvenir de la Déportation et de la Libération du camp d'Auschwitz.
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Photographe : Bertrand Merle |
L'exposition est de retour à Brumath |
Troisième présentation de l'exposition de l'Aéria à Brumath après la médiathèque des Triboques (2021) puis le collège (2023) à l'époque sans nom dédié, désormais nommé récemment du nom du jeune résistant Marcel Weinum assassiné par les nazis le 14 avril 1942 à Stuttgart alors qu'il n'avait que 18 ans.
Les enseignants de l'établissement ont souhaité faire coïncider cette installation avec la date du 100e anniversaire de la naissance de Marcel Weinum le 5 février prochain. Marcel Weinum est le fondateur du mouvement de résistance la Main noire dans lequel de nombreux jeunes des environs mais aussi de Strasbourg s'étaient investis au péril de leur vie pour certains.
Jean-Marie Esch, vice-président de l'Aéria devant l'exposition itinérante de l'Aéria qui en est à sa 61e installation. (Photos Aéria - BM) |
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Auteur : Biersohn Jean-Louis |
L'exposition à Marlenheim |
Article paru dans les DNA le 18 janvier 2024 dans la page de Marlenheim.
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Auteur : Goerg-Lieby Marie |
Courrier des lecteurs DNA |
Lettre de notre présidente Marie Goerg-Lieby dans le courrier des lecteurs des DNA du 7 janvier 2024.
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Photographe : Bertrand Merle |
L'exposition itinérante de l'Aéria a été installée du 3 au 13 janvier 2024 à l'espace culturel et touristique de Marlenheim. C'est la 60e étape de ce panorama de la résistance alsacienne proposé aux curieux d'histoire qui désirent mieux connaître le passé de l'Alsace pendant l'annexion de fait. C'est à l'invitation des " Mercredis de Marlenheim " et de son président Gabriel Schoettel que l'Aéria a installé ses 31 panneaux largement illustrés par des cartes et photographies.
L'exposition a fait l'objet d'un article dans les DNA (lire l'article). Jean-Marie Esch (Aéria) et Gabriel Schoettel parcourent l'exposition la Résistance des Alsaciens (Photo aéria -bm)
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Avant, pendant, la famille Hirschler, après la shoah |
A LIRE
Les membres de l'AERIA sont aussi des auteurs. Pas tous bien sûr mais certains. Parmi eux, Alain Hirschler dont le deuxième livre vient de sortir.
En 2016, l'ouvrage Grand rabbin résistant, René Hirschler 1905-1945, mon père était publié. Le récit familial s'arrêtait en mars 1945 avec la mort de celui qui reçut à titre posthume la médaille de la Résistance. Le nouvel ouvrage reprend évidemment le parcours héroïque de René et de son épouse Simone Lévy, née à Mulhouse comme leurs trois enfants. Mais il enchaine sur le destin d'enfants cachés de Miriam, Josseline et Alain . Celui-ci développe l'ambiance familiale d'après-guerre, auprès de la courageuse grand-mère, Berthe Lévy née Coblenz à Sarreguemines, venue s'installer à Paris pour s'occuper des trois orphelins. L'auteur présente des séquences de sa scolarité parisienne, de son adolescence un peu particulière, dans une France où on ne parlait pas encore de la Shoah et de son entrée sans appui parental dans la vie professionnelle. Une façon de répondre par écrit aux questions qu'on lui pose souvent après ses prises de parole devant des cercles de jeunes ou d'adultes et qu'Alain Hirschler avait pris l'habitude d'éluder...
Féminisme et Judaïsme Par ailleurs, ayant retrouvé récemment le texte de la conférence « Féminisme et judaïsme » rédigée par Simone Hirschler en 1936, l'auteur a choisi de l'intégrer dans ce volume. Et c'est une excellente idée car cet écrit expose ce qui dans la loi juive pourrait passer pour une attitude anti-féministe. « Les femmes juives qui jouent un rôle public demeurent-elles dans la tradition du judaïsme ? » se demandait Simone Hirschler en 1936 à l'époque où le Front Populaire en avait fait rentrer certaines dans les sphères du pouvoir. Question qui reste d'actualité, n'est ce pas Mme la présidente de l'Assemblée Nationale Yaël Braun-Pivet ? La conférencière qui avait fréquenté le lycée de jeunes filles de Mulhouse et appris « l'horreur des clichés et lieux communs », répond à la question avec des bases bibliques avec une érudition qui force l'admiration. Teinté d'humour, le texte, qui n'avait jamais été publié, reste brillant 88 ans après sa présentation en public.
M.G-L
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Juin 1944, l’Allemagne nazie est face à l’offensive alliée. La France est libérée progressivement. L’Alsace en est encore bien loin et, sous la férule du Gauleiter Wagner, subit toujours la domination sans concession. 130 000 jeunes Alsaciens ont été mobilisés dans l’armée allemande, mais cependant pas les 800 officiers de réserve alsaciens, jusqu’ici protégés par les règlements de celle-ci qui interdisent l’incorporation d’officiers étrangers. Mais, les SS n’ont que faire des règlements et il faut des troupes à l’organisation nazie. Himmler et Wagner décident alors de tenter de mobiliser un premier contingent de 60 officiers de réserve alsaciens. Ils sont convoqués au camp de Cernay le 1er juin 1944. C’est là que commence l’histoire des 42. Être officier SS, ce sera non. Ces Alsaciens sont Français et ils résistent. On oubliera les quelques-uns qui succombèrent à l’appel des SS et on retiendra que le 10 juin 1944, les récalcitrants sont embarqués pour le camp d’instruction SS de Bruss (dans la région de Dantzig). Ce sera toujours non. Il faut pourtant qu’ils cèdent. On les envoie alors au camp de concentration de Neuengamme, un camp de l’horreur, comme tous les camps nazis. C’est toujours non. Quelques jours après la libération de Strasbourg, Himmler les déclare Nacht und Nebel. Ils auraient dû tous périr. Vingt cependant en reviendront. En 1987, les survivants décident de raconter leur histoire dans un livre Nous étions 42. A l’initiative de descendants, Jacques Stoll et Xavier Gillig, ce livre en est la réédition, suivi de l’analyse de son histoire par Mathieu Stoll. N’oublions Jamais ! |
| | 50 Mots pour comprendre la résistance alsacienne (1939-1945) |
Editeur : Editions du Signe |
La résistance alsacienne telle qu’elle s’est développée entre 1939 et
1945 prend une place à part dans l’histoire de la Deuxième Guerre
mondiale. L’Alsace était annexée de fait et non pas occupée comme le
reste du territoire métropolitain. De cette situation inédite ont
découlé des destins particuliers. En Alsace mais aussi hors de la
province, des hommes et des femmes ont agi de différentes manières pour
combattre et s’opposer au IIIe Reich. Filières d’évasions, collecte de
renseignements civils et militaires, réfractaires à l’incorporation de
force, manifestations, engagement dans des maquis ou dans la future
armée de libération en Afrique du Nord ou au Levant, évasions de l’armée
allemande, répression nazie féroce, procès, évocation des Justes,
odonymie ou l’histoire par les noms de rues, le sport, le concours
national de la Résistance pour les élèves … Les auteurs ont choisi « 50
mots » pour expliquer le plus simplement possible cette période et les
destins qui ont affecté et bouleversé toutes les familles alsaciennes. |
| | Et les femmes se sont levées |
PRIX DES LECTEURS DU SERVICE HISTORIQUE DE LA DEFENSE 2023
L Alsace et la Lorraine, terres de frontières, ont été le champ
d'action de nombreuses filières d'évasion entre le Reich nazi et la
France occupée, filières dans lesquelles beaucoup de femmes se sont
engagées. L'autrice est partie sur les traces de ces femmes
en interrogeant leurs descendants , en enquêtant dans les archives
muséales ou familiales. Ce livre met en valeur le rôle actif et méconnu des femmes dans la Résistance.
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Ephéméride du 22 décembre |
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